Innovation des PME,rente du CAC contribution S.Royal-3-d

Publié le par presencesud

Contribution S. Royal-3-d







Oui
à l’innovation des PME,

Non
à la rente du CAC 40





 La finance est devenue une menace pour l’économie
dans son ensemble.
Les risques de
catastrophe financière se sont multipliés 
et menacent tous ceux qui, sans y être pour rien,
sont contraints d’en payer le prix.
 


Les comportements prédateurs se sont développés
et annoncent
de nouvelles crises.

Certains fonds privés se sur-endettent
pour racheter des PME
qu’ils « pressurent » et fragilisent
avant de les revendre.

Le jour où
ces fonds ne seront plus en mesure
de rembourser ou de faire rembourser leurs prêts,
une nouvelle crise financière éclatera.
Il est temps d’agir.
 


Aujourd’hui, les PME se heurtent à tous les verrous.
Elles n’accèdent
pas aux marchés financiers 
et sont éconduites par des
banques
qui ne veulent
prendre aucun risque.

Les aides à l’innovation
sont concentrées de fait sur les grandes entreprises 
-80 % des aides à l’innovation
bénéficient aux entreprises
de plus de 1000 salariés,
qui ne représentent que
35 % de la recherche et développement.
En plus d’être multiples et illisibles,
ces aides publiques ne sont attribuées qu’à 9 % aux PME.


La puissance publique
doit repenser son intervention vis-à-vis des entreprises :
En mettant fin à ses pratiques bureaucratiques,
en étant aux côtés des entrepreneurs,
en les encourageant lorsqu’ils investissent
pour préparer l’avenir.



Nous proposons  de :


1- Créer
une banque publique

autour de la Caisse des dépôts et consignations
pour accompagner le développement des PME ;

-
soutenir parallèlement l’économie sociale et solidaire
et favoriser en particulier l
es reprises d’entreprises en
Sociétés coopératives ouvrières de production ou SCOP.

Avec trois milliards d’euros de chiffre d’affaires,
cette économie réconcilie
l’économie de marché
avec les principes de solidarité
et les règles de la démocratie.
C’est un secteur à développer.



2- Redéployer
les aides
vers les PME et les cibler sur une priorité :

-
l’accompagnement dans leurs efforts de création,
de renouvellement et d’investissement.

L’octroi d’une aide publique
doit être notamment subordonné à la prise de risque,
à la création d’emplois et à l’investissement.




3- Sécuriser
les entreprises
en mettant fin
à l’instabilité fiscale et sociale
qui existe aujourd’hui.

Les lois applicables changent tout le temps :
pas moins de trois modifications
du régime des heures supplémentaires
en quatre ans par exemple.

Les entrepreneurs ne savent pas
à quoi s’attendre
et cela compromet notre compétitivité.

L’État doit s’engager à ne pas changer de règles du jeu, notamment en matière de rétroactivité de la loi fiscale.
 


4- Mettre des conditions à l’accompagnement.
Il faut poser
en principe
le caractère récupérable des aides publiques
lorsque, finalement,
les entreprises licencient ou délocalisent.


L’État ne peut plus se permettre
de générer des effets d’aubaine
ou de renoncer à exiger des comptes
de la part des bénéficiaires des aides qu’il distribue. 





5- Redonner
sa place au politique
en imposant de nouvelle règles du jeu à la finance.

Interdire aux fonds spéculatifs
d’engager plus d’argent
que ne le permettent leurs réserves ;

Confier le contrôle de la finance
à la
Banque centrale européenne ;

Lutter contre les paradis fiscaux
et le blanchiment d’argent sale
par une
politique plus répressive ;

Transformer le Fonds monétaire international
en
banque internationale,
pour prêter aux banques centrales
en cas de crise financière.
 

Publié dans contribution S. Royal

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